La Canaille - Mon camp [tekst, tłumaczenie i interpretacja piosenki]

[Couplet 1]
Pas connu la prison
On m'a jamais enfermé, privé d'horizon
Pas connu leurs coups en garde-à-vue
Leurs humiliations, non, j'ai pas connu c'genre d'abus
Pas connu les drogues dures
Ce besoin d'oublier qui te torture
Pas connu la faim
N'avoir plus de toit, plus que soi
Mendier pour un bout de pain
Pas connu la DDASS, les foyers d'accueil
Des parents au chômage, alcooliques, qui m'tabassent
Pas connu les sections garages, l'échec scolaire comme seul bagage
Pas connu l'travail à dix ans
Déjà qu'c'est épuisant mais à cet âge-là c'est tuant
Pas connu l'travail à dix ans
Déjà qu'c'est épuisant mais à cet âge-là c'est tuant

[Couplet 2]
Pas connu la clandestinité
Subsister sans pouvoir exister
Pas connu la prostitution
Vendre son corps à un porc qui assouvit ses pulsions
Pas connu la condition d'beaucoup de femmes chez moi
Esclaves des hommes, ceux qu'ont tous les droits
Pas connu les embrouilles de business
La spirale infernale qui déferle dans ma tess
Pas connu l'huissier de justice
Qui a l'droit de tout prendre et t'fait plonger dans les abysses
Pas connu la déchéance d'une famille faisant face aux créances
A leurs putains d'échéances
Pas connu ce qui mène à s'tailler les veines
Et passer à l'acte sous le poids d'la peine
Pas connu ce qui mène à s'tailler les veines
Et passer à l'acte sous le poids d'la peine

J'ai pas connu et pourtant j'aurais pu...

[Couplet 3]
Je viens de là où on vit tout en sursis
De là ou on n'est jamais à l'abri
De là ou on est les premiers à tomber
Les premiers à payer, les premiers sacrifiés
Mon camp est pauvre, on l'exploite
Mon camp n'est jamais patron dans sa boîte
Mon camp, il a perdu l'sommeil
Tellement l'temps qui passe maintenant l'effraye
Mon camp n'a pas le droit d'être moyen
Dans mon camp, soit t'excelles, soit tu vaux rien
Mon camp doit encaisser jusqu'au bout
Jusqu'à quand on tient embourbé jusqu'au cou
Mon camp, c'est un volcan qui dort
Mon camp bout, il est tout sauf mort
Mon camp, quand il descend dans la rue
Il sème la panique et fait pâlir les élus